vous ne trouvez pas qu...
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vous ne trouvez pas qu...
il y a de moins en moins d'endroits où jouer ?
Par chez moi, le dernier bar où il y avait des concerts, de bons groupes à écouter vient de fermer.
Dans le bassin minier où je vais de temps en temps, plus rien non plus alors que c'est là où tout se passait.
J'ai téléphoné dans plusieurs bars cet été afin de jouer dans leur périmètre, dehors, pour profiter de leur forfait sacem. Ils ont tous jeté l'éponge.
Est-ce le coût de la sacem ? Est-ce le pris demandé par les groupes ? La fin du monde ?
J'ai regardé un superbe reportabe passé sur la BBC sur Bob Dylan.
A un moment, il dit qu'il était allé à New York, que ça jouait tellement partout, dans les bars, dans la rue, chez les amis...qu'il a pris sa guitare, a chanté et ne pouvait plus faire autrement que de jouer, composer, partciper à des jams, faire de la zic toute la journée, nuit, à tous les coins de rue.
Sans cela dit-il, il ne serait peut-être jamais devenu Bob Dylan.
Par chez moi, le dernier bar où il y avait des concerts, de bons groupes à écouter vient de fermer.
Dans le bassin minier où je vais de temps en temps, plus rien non plus alors que c'est là où tout se passait.
J'ai téléphoné dans plusieurs bars cet été afin de jouer dans leur périmètre, dehors, pour profiter de leur forfait sacem. Ils ont tous jeté l'éponge.
Est-ce le coût de la sacem ? Est-ce le pris demandé par les groupes ? La fin du monde ?
J'ai regardé un superbe reportabe passé sur la BBC sur Bob Dylan.
A un moment, il dit qu'il était allé à New York, que ça jouait tellement partout, dans les bars, dans la rue, chez les amis...qu'il a pris sa guitare, a chanté et ne pouvait plus faire autrement que de jouer, composer, partciper à des jams, faire de la zic toute la journée, nuit, à tous les coins de rue.
Sans cela dit-il, il ne serait peut-être jamais devenu Bob Dylan.
Re: vous ne trouvez pas qu...
Ce ne serait pas plutôt des problèmes de guso que des problèmes de sacem ?
Jesse.
Jesse.
Dernière modification par JessePwc le ven. déc. 21, 2012 2:34 am, modifié 1 fois.
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Re: vous ne trouvez pas qu...
Ah, ce cher Guso !
Ouaip ! Mais pas que ça Jesse, les salles de concert manquent, les charges des cafetiers, l'hiver, le changement de gouvernement, la cri... non pas la crise voyons !!
Dans le milieu Jazz, c'est bien la cata aussi... Tous ces facteurs font la grève !!
DOnne la définition de Guso peut être Jesse, en trois lignes, c'est du latin pour certains...
Ouaip ! Mais pas que ça Jesse, les salles de concert manquent, les charges des cafetiers, l'hiver, le changement de gouvernement, la cri... non pas la crise voyons !!
Dans le milieu Jazz, c'est bien la cata aussi... Tous ces facteurs font la grève !!

DOnne la définition de Guso peut être Jesse, en trois lignes, c'est du latin pour certains...

...En mode réflexion pour la "signature" !!!...
Re: vous ne trouvez pas qu...
Bon alors, à la demande générale du président, le GUSO, c'est le Guichet Unique pour le Spectacle Occasionnel.
Il permet aux associations, aux collectivités locales, aux particuliers et à tout ceux qui organisent occasionnellement des spectacles, (il ne s'applique donc pas aux organisateurs professionnels licenciés), de s'acquitter en une seule démarche de toutes les charges sociales des artistes du spectacle vivant (donc, en ce qui nous concerne, des musiciens) qu'ils emploient.
À titre indicatif, ces charges peuvent représenter approximativement 90% en plus du cachet demandé par le musicien, ce qui explique les réticences de ces organisateurs occasionnels.
Çà explique également les pratiques courantes pas toujours réglementaires auxquelles nous sommes souvent confrontés.
En effet, sachant que le musicien, qu'il soit professionnel ou occasionnel (= "amateur rémunéré"), est à priori toujours réglementairement considéré comme un salarié, sauf s'il est inscrit comme travailleur indépendant (statut assez rare à cause de la complexité des obligations fiscales, sociales, etc ...), et que, de ce fait, pour la rémunération du cachet qui doit être individuel, le groupe de musicien n'existe pas (on ne peut pas payer un groupe), la pratique consistant à regrouper les musiciens du groupe en association, si elle permet, pour la dite association d'organiser elle-même 6 spectacles (concerts) par an, ne permet pas qu'elle serve d'intermédiaire pour toucher un chèque global d'une association, d'une collectivité locale, d'un particulier ou d'un organisateur tiers, pour ensuite le redistribuer à ses musiciens.
C'est à l'organisateur initial de payer individuellement les musiciens et de s'acquitter des charges sociales au moyen du guso.
Malheureusement, on voit trop souvent jusqu'à des mairies utiliser ce stratagème qui aboutit à un report illégal de la responsabilité des charges sociales sur l'association formée par les musiciens.
Je ne parlerai bien sûr pas des règlements par chèques au titre de frais, ou carrément des règlements en espèces à un titre indéfini.
Ah bon, çà existe ? Mais non voyons, c'est strictement interdit et sévèrement puni !
Voilà, pour revenir au sujet initial d'Annieviolette, je pense avoir résumé assez complètement un des aspects de la situation actuelle qui contribue grandement à la raréfaction des contrats de concerts publics pour les musiciens, qu'ils soient en groupe ou non.
En ce qui concerne la Sacem, je ne suis pas compétent pour en parler, puisque, en tant que musicien Old Time ne jouant presque exclusivement que des morceaux traditionnels ou du domaine public, je ne génère pratiquement pas de redevances de droits d'auteurs, à l'exception notable et discutable (car ne profitant pas aux "petits" auteurs) des taxations forfaitaires de plus en plus (abusivement ?) généralisées.
Jesse.
Il permet aux associations, aux collectivités locales, aux particuliers et à tout ceux qui organisent occasionnellement des spectacles, (il ne s'applique donc pas aux organisateurs professionnels licenciés), de s'acquitter en une seule démarche de toutes les charges sociales des artistes du spectacle vivant (donc, en ce qui nous concerne, des musiciens) qu'ils emploient.
À titre indicatif, ces charges peuvent représenter approximativement 90% en plus du cachet demandé par le musicien, ce qui explique les réticences de ces organisateurs occasionnels.
Çà explique également les pratiques courantes pas toujours réglementaires auxquelles nous sommes souvent confrontés.
En effet, sachant que le musicien, qu'il soit professionnel ou occasionnel (= "amateur rémunéré"), est à priori toujours réglementairement considéré comme un salarié, sauf s'il est inscrit comme travailleur indépendant (statut assez rare à cause de la complexité des obligations fiscales, sociales, etc ...), et que, de ce fait, pour la rémunération du cachet qui doit être individuel, le groupe de musicien n'existe pas (on ne peut pas payer un groupe), la pratique consistant à regrouper les musiciens du groupe en association, si elle permet, pour la dite association d'organiser elle-même 6 spectacles (concerts) par an, ne permet pas qu'elle serve d'intermédiaire pour toucher un chèque global d'une association, d'une collectivité locale, d'un particulier ou d'un organisateur tiers, pour ensuite le redistribuer à ses musiciens.
C'est à l'organisateur initial de payer individuellement les musiciens et de s'acquitter des charges sociales au moyen du guso.
Malheureusement, on voit trop souvent jusqu'à des mairies utiliser ce stratagème qui aboutit à un report illégal de la responsabilité des charges sociales sur l'association formée par les musiciens.
Je ne parlerai bien sûr pas des règlements par chèques au titre de frais, ou carrément des règlements en espèces à un titre indéfini.
Ah bon, çà existe ? Mais non voyons, c'est strictement interdit et sévèrement puni !

Voilà, pour revenir au sujet initial d'Annieviolette, je pense avoir résumé assez complètement un des aspects de la situation actuelle qui contribue grandement à la raréfaction des contrats de concerts publics pour les musiciens, qu'ils soient en groupe ou non.
En ce qui concerne la Sacem, je ne suis pas compétent pour en parler, puisque, en tant que musicien Old Time ne jouant presque exclusivement que des morceaux traditionnels ou du domaine public, je ne génère pratiquement pas de redevances de droits d'auteurs, à l'exception notable et discutable (car ne profitant pas aux "petits" auteurs) des taxations forfaitaires de plus en plus (abusivement ?) généralisées.
Jesse.
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Re: vous ne trouvez pas qu...
En revient à la question du status (unique en France) de l'intermittent.
Est-ce que ça protège les artistes (en assurant une rentrée en caisse pour l'état) ou est-ce que ça tue le spectactle?
En effet, un groupe qui demande 1000 euros coûte à l'organisateur 2000 - ou plus avec la SACEM
Le représentant de la SACEM de chez nous, nous a dit que normalement ils ne regardent même pas la liste des auteurs, les royalties sont distribuées parmi les artistes dans le top 100 ventes (ou qqc comme ça).
En fait, pour La Roche, ils regardent car nous avons en effet, beaucoup de Trad. Domaine Publique. Nous demanderons à nos artistes-compositeurs s'ils voient la couleur de l'argent!
Est-ce que ça protège les artistes (en assurant une rentrée en caisse pour l'état) ou est-ce que ça tue le spectactle?
En effet, un groupe qui demande 1000 euros coûte à l'organisateur 2000 - ou plus avec la SACEM
Le représentant de la SACEM de chez nous, nous a dit que normalement ils ne regardent même pas la liste des auteurs, les royalties sont distribuées parmi les artistes dans le top 100 ventes (ou qqc comme ça).
En fait, pour La Roche, ils regardent car nous avons en effet, beaucoup de Trad. Domaine Publique. Nous demanderons à nos artistes-compositeurs s'ils voient la couleur de l'argent!
Re: vous ne trouvez pas qu...
J'aime bien ta réflexion Annieviolette, et je pense que Bob Dylan serait, par un autre moyen, quand même devenu Bob Dylan.
Re: vous ne trouvez pas qu...
[i]"Old Hank would'nt have a chance on today's radio"[/i]
Larry Cordle (Murder on Music Row)
Larry Cordle (Murder on Music Row)
Re: vous ne trouvez pas qu...
Je n'en connais pas vraiment la raison, mais je constate qu'en Belgique, et particulièrement à Liège, ville incapable de vivre sans faire la fête, sans musique... (c'est une des rares villes au monde à avoir des bistrots et des rues entières qui sont ouvertes 24h/24, 7 jours par semaine et 365 jours par an !), ce serait plutôt l'inverse.
Depuis un an ou deux, on voit les petits endroits sympas avec des concerts deux à trois fois par semaine (L'An Vert, La Blue sphère, L'Ex-calle, divers foyers et centres culturels...) se développer et attirer le chaland. Liège redevient petit à petit comme je l'ai connue lorsque j'étais gamin et ado: un concert chaque soir dans chaque rue ! C'était l'époque de René Thomas, de Chet Baker...
Ce sont essentiellement de petites, voir très petites formations (one man show, duo, trio, exceptionnellement quatuor , jamais plus...).
Peut-être est-ce dû au système des "Petites indemnités" (que j'ai déjà expliqué rapidement dans cet autre sujet.)
Certainement pas grâce à la SABAM (l'équivalent de votre SACEM) qui est très attentive au payement des droits d'auteurs (elle l'est un peu moins lorsqu'il s'agit de les rétrocéder aux auteurs...).
Quant à la politique culturelle, il ne faut plus compter dessus: la ministre a décidé de promouvoir les émissions de télé style "The Voice" ! D'ailleurs, pour vous rendre compte du niveau de cette ministre, je vous invite à (re-) voir son message de nouvel an 2011, c'est édifiant ! Il y a tout de même une musique de fond old time au banjo (ils ne méritaient pas ça non plus, les banjoïstes): C'est ici que ça se passe Et ce n'est pas un fake ! Le pire, c'est que j'y reconnais une copine d'enfance...
Ce que je constate, c'est que le public évolue aussi: chaque lieu a ses habitués qui forment un petit noyau de "fidèles" qui seront présents quoi qu'il se passe. Chaque style de musique a son petit groupe d'amateurs, mais eux, ils choisissent le concert. C'est sur eux que se joue la concurrence: deux concerts de blues le même soir et les voilà divisés. Mais la plus grosse part du public me semble être constituée de gens de passage: on va boire un verre après le restau ou après le cinoche, et, tant qu'à faire, autant aller là ou il y a du monde et de la musique live. Je constate aussi que les endroits "cosy" sont de plus en plus choisis par le public.
Du côté des musiciens, pas mal d'auto-production: des petits concerts dans des endroits où, d'habitude, il ne se passe pratiquement rien. Mais de plus en plus de jam et de boeuf ouvertes au public... et, paradoxe, certaines demandent un droit de jouer d'un ou deux Euros à chaque musicien... mais pas encore à Liège (ce jour là, si ça arrive, il y aura des morts !)
Par contre, à Liège, les grosses manifestations sont en perte de vitesse: mis à part l'auditorium du conservatoire de musique, où on ne joue que du classique, mis à part l'Opéra, où on ne joue que... des opéra, des opérettes... et mis à part le Forum qui reçoit les vedettes du show bizz (et encore pas les toutes grosses), il reste un seul festival (de musique de djeunz): les Ardentes. Tout le reste est en perte de vitesse ou a disparu.
Je crois qu'on est à un moment charnière. Les habitudes du public changent (réduction des dépenses mais pas suppression ?). Le spectacle doit s'adapter: tout va continuer à exister, du pire au meilleur, mais chacun avec ses moyens... et là, le meilleur n'est pas forcément bénéficiaire...
Depuis un an ou deux, on voit les petits endroits sympas avec des concerts deux à trois fois par semaine (L'An Vert, La Blue sphère, L'Ex-calle, divers foyers et centres culturels...) se développer et attirer le chaland. Liège redevient petit à petit comme je l'ai connue lorsque j'étais gamin et ado: un concert chaque soir dans chaque rue ! C'était l'époque de René Thomas, de Chet Baker...
Ce sont essentiellement de petites, voir très petites formations (one man show, duo, trio, exceptionnellement quatuor , jamais plus...).
Peut-être est-ce dû au système des "Petites indemnités" (que j'ai déjà expliqué rapidement dans cet autre sujet.)
Certainement pas grâce à la SABAM (l'équivalent de votre SACEM) qui est très attentive au payement des droits d'auteurs (elle l'est un peu moins lorsqu'il s'agit de les rétrocéder aux auteurs...).
Quant à la politique culturelle, il ne faut plus compter dessus: la ministre a décidé de promouvoir les émissions de télé style "The Voice" ! D'ailleurs, pour vous rendre compte du niveau de cette ministre, je vous invite à (re-) voir son message de nouvel an 2011, c'est édifiant ! Il y a tout de même une musique de fond old time au banjo (ils ne méritaient pas ça non plus, les banjoïstes): C'est ici que ça se passe Et ce n'est pas un fake ! Le pire, c'est que j'y reconnais une copine d'enfance...
Ce que je constate, c'est que le public évolue aussi: chaque lieu a ses habitués qui forment un petit noyau de "fidèles" qui seront présents quoi qu'il se passe. Chaque style de musique a son petit groupe d'amateurs, mais eux, ils choisissent le concert. C'est sur eux que se joue la concurrence: deux concerts de blues le même soir et les voilà divisés. Mais la plus grosse part du public me semble être constituée de gens de passage: on va boire un verre après le restau ou après le cinoche, et, tant qu'à faire, autant aller là ou il y a du monde et de la musique live. Je constate aussi que les endroits "cosy" sont de plus en plus choisis par le public.
Du côté des musiciens, pas mal d'auto-production: des petits concerts dans des endroits où, d'habitude, il ne se passe pratiquement rien. Mais de plus en plus de jam et de boeuf ouvertes au public... et, paradoxe, certaines demandent un droit de jouer d'un ou deux Euros à chaque musicien... mais pas encore à Liège (ce jour là, si ça arrive, il y aura des morts !)
Par contre, à Liège, les grosses manifestations sont en perte de vitesse: mis à part l'auditorium du conservatoire de musique, où on ne joue que du classique, mis à part l'Opéra, où on ne joue que... des opéra, des opérettes... et mis à part le Forum qui reçoit les vedettes du show bizz (et encore pas les toutes grosses), il reste un seul festival (de musique de djeunz): les Ardentes. Tout le reste est en perte de vitesse ou a disparu.
Je crois qu'on est à un moment charnière. Les habitudes du public changent (réduction des dépenses mais pas suppression ?). Le spectacle doit s'adapter: tout va continuer à exister, du pire au meilleur, mais chacun avec ses moyens... et là, le meilleur n'est pas forcément bénéficiaire...
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- Inscription : sam. avr. 28, 2012 5:09 pm
Re: vous ne trouvez pas qu...
Tu as de la chance JeePee !
Jesse, Je n'arrive pas à savoir si c'est bien ou pas le guso et où tu veux en venir.
Cash ou guso ? Ou alors un changement de statut ?
Jesse, Je n'arrive pas à savoir si c'est bien ou pas le guso et où tu veux en venir.
Cash ou guso ? Ou alors un changement de statut ?
Re: vous ne trouvez pas qu...
Liège est souvent un peu en avance sur le reste du monde (je peux d'ailleurs vous annoncer qu'à cette heure, il n'y a toujours pas de fin du monde ici, donc... il n'y en aura, sans doute pas, sinon ils n'auront pas le temps de la faire ailleurs...).
Tu verras, Berck-sur-Mer n'est pas très loin... ça va redémarrer aussi chez toi.
Pour Paris, par contre, c'est pas gagné...

Tu verras, Berck-sur-Mer n'est pas très loin... ça va redémarrer aussi chez toi.
Pour Paris, par contre, c'est pas gagné...
